La pression au travail, la baisse du pouvoir d’achat, les embouteillages… Les raisons ne manquent pas pour créer une anxiété chez les parents. Malheureusement, qu’ils le veulent ou pas, ils finissent par transmettre ce stress à leurs progénitures. Selon les résultats d’une étude, les femmes ont plus de chance de transférer sur leurs enfants leurs propres angoisses par rapport aux hommes. Mais, par quel mécanisme cela est-il possible ?
- Encourager les Stratégies d’évitement
Laura Lynn Knight, éducatrice, raconte que les enfants qui souffrent très souvent d’une situation développent des stratégies d’évitement. En clair, à chaque fois qu’ils font face à une situation effrayante, ils trouvent toujours le moyen de l’éviter avec une alternative. C’est le cas quand ils sont menacés à la sortie de l’école, ils préfèrent que leurs parents viennent les chercher avant l’heure de la sortie. Et sans le savoir : « Les parents perpétuent involontairement le cycle de l’anxiété en aidant un enfant à éviter les choses dont il a peur », selon l’éducatrice. Au lieu de cela, les parents devraient accompagner leur enfant dans l’affrontement du problème, en lui assurant un soutien et une aide. Cette attitude leur permettra de faire face à leurs problèmes sans se défiler et trouver les excuses, ce qui crée chez les enfants une forme de résilience.
- Ignorer sa propre anxiété
Selon la psychologue Booth Watkins : « Lorsque notre anxiété n’est pas bien gérée et que nos enfants y sont trop exposés, nous pouvons involontairement leur apprendre à avoir peur de certaines situations, parce que nous les craignons ». En clair, les enfants ont la capacité de ressentir les angoisses et l’anxiété de leurs parents. Il ne s’agit pas de renier ses angoisses pour éviter de les transmettre, mais d’en parler de manière adaptée. Si vous partagez vos angoisses avec eux, en vous confiant à eux, vos enfants trouvent du réconfort et se disent qu’ils ne sont pas seuls à vivre ce genre de situation. « Plus important encore, cela leur fait savoir qu’ils n’ont pas à souffrir en silence et que vous êtes là pour les aider ».
- Encourager les résultats plutôt que les efforts
On transfère souvent une certaine pression à nos enfants quand on les félicite uniquement quand ils nous apportent des résultats, plutôt que d’encourager leurs efforts. Et pour ne pas décevoir leurs parents, ils ressentent une certaine pression de réussite à tout prix. D’après une étude, féliciter les enfants sur leurs efforts leur apprend qu’ils ont des qualités, même s’ils n’excellent pas dans chaque domaine. En fait, les rassurer de temps en temps diminue chez eux les risques d’anxiété.
- Être trop directe
Si communiquer en permanence avec vos enfants est une bonne chose, être trop directe peut par contre avoir des effets fâcheux. Ce type de communication renforce le stress et l’angoisse des enfants. En revanche, ajouter une touche de subtilité dans votre façon de lui parler, l’enfant est plus calme, rassuré. Quand il fait face à une première expérience stressante, ayez plutôt des mots apaisants et réconfortants.