Selon les données fournies par l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiement (Osmp), les escroqueries liées aux virements ont plus que triplé en cinq ans. La Banque de France confirme cette tendance alarmante, mettant en garde contre ces pratiques frauduleuses de plus en plus nombreuses. Cette menace grandissante doit inciter chacun à être vigilant pour ne pas tomber dans le piège de l’arnaque au virement.
L’arnaque au virement : une montée en puissance inquiétante
La technique du phishing : tromperie et usurpation d’identité
Les escrocs maîtrisent l’art de la tromperie en se faisant passer pour des créanciers légitimes, avec qui les victimes entretiennent déjà une relation. Ils visent principalement les artisans, notaires, avocats, et autres acteurs susceptibles d’avoir des transactions régulières avec leurs clients.
Le procédé couramment utilisé par les arnaqueurs est connu sous le nom de « phishing ». Ils profitent souvent du piratage de comptes de messagerie, qu’il s’agisse du compte du créancier légitime ou de celui de la victime, pour instaurer la confiance nécessaire à leur stratagème.
Les victimes sont souvent prises au dépourvu, car les escrocs se montrent ingénieux dans l’utilisation de l’usurpation d’identité. Ils peuvent imiter les logos et les signatures électroniques des entreprises, donnant l’illusion d’une communication officielle. Ils envoient des e-mails ou des messages qui semblent authentiques, demandant un paiement urgent pour un impayé ou une facture en souffrance.
— Peltier Céline (@CelinePeltier76) July 16, 2023
L’importance du timing dans l’escroquerie au virement
Pour rendre leur escroquerie plus crédible, les fraudeurs attendent le moment propice, identifiant une transaction imminente ou récurrente. En agissant de la sorte, la victime n’est pas surprise lorsqu’on lui demande un virement. Pour rendre l’opération plus convaincante, les escrocs joignent une facture ainsi qu’un RIB falsifié. Il est crucial de comprendre que ces escrocs sont bien organisés et savent jouer sur les émotions et la confiance de leurs cibles.
Techniques de prévention contre l’arnaque au virement
Vérification minutieuse du RIB
Si vous recevez une demande de paiement pour un impayé, la première étape est de vérifier soigneusement le RIB fourni. Si le RIB ne correspond pas à celui habituellement utilisé par le créancier, il est impératif de contacter directement la personne concernée. En lui posant des questions sur la facture et le changement de RIB, vous pourrez confirmer ou infirmer l’authenticité de la demande.
Vigilance face aux demandes de données sensibles
Dans aucun cas, ne communiquez jamais votre mot de passe par e-mail ou par téléphone. Les escrocs sont habiles à manipuler verbalement leurs victimes pour obtenir des informations sensibles ou valider une opération frauduleuse. Pour prévenir ces risques, il est essentiel d’accéder directement aux sites officiels par vos propres moyens, sans suivre les liens contenus dans les e-mails potentiellement frauduleux. Les escrocs sont capables de copier de manière très convaincante certains sites web pour mieux vous piéger.
Sécurisation de vos comptes
Changer régulièrement vos mots de passe et n’utiliser jamais le même pour plusieurs comptes sont des pratiques essentielles pour renforcer votre sécurité en ligne. Si possible, activez la double authentification pour une couche supplémentaire de protection. Un antivirus efficace est également recommandé pour protéger votre ordinateur des logiciels malveillants.
La sensibilisation : une arme contre les escrocs
La meilleure défense contre les arnaques au virement est la sensibilisation du public. Les escrocs exploitent souvent la méconnaissance des techniques frauduleuses pour piéger leurs victimes. Il est donc primordial de partager l’information et d’éduquer les utilisateurs sur les méthodes utilisées par les fraudeurs.
Les institutions financières jouent également un rôle crucial dans la lutte contre l’arnaque au virement. Elles doivent continuer à investir dans des systèmes de détection des fraudes et à informer leurs clients sur les risques potentiels.