2022 n’a pas été une année de tout repos concernant le prix du gaz, il a littéralement explosé, entraînant celui de l’électricité. En cause, la guerre opposant l’Ukraine à la Russie. Cette dernière ayant utilisé sa puissance gazière comme objet de chantage face à l’Union européenne. Pourtant, depuis un certain temps, le prix du gaz connaît une baisse significative, qui malheureusement, n’impacte pas les factures des ménages.
Le prix du gaz tombe à des niveaux pré-guerre
Dans la plupart des marchés européens, le prix du gaz a chuté ? C’est le cas sur le marché d’Amsterdam, qui relève une baisse appréciable du prix du gaz. Il est clairement tombé à moins de 75 euros le Mégawatheure (MWh). Une baisse qui tranche nettement avec le pic observé au début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, période pendant laquelle le prix avait atteint les 227 euros. Ou encore au mois d’août où il avait atteint les niveaux record, 339 euros le MWh.
Ce début d’année marque donc un retour presqu’à la normale, avec un prix quatre fois inférieur à son pic il y a quelques mois. Et, surtout, un prix inférieur à celui affiché depuis le début du conflit en Ukraine et des tensions géopolitiques. Malheureusement, cette baisse est simplement indicative, c’est-à-dire que les distributeurs français ne l’appliquent pas. Ce qui fait que les factures continuent à s’envoler alors même qu’on annonce partout une baisse des prix du gaz au niveau des marchés.
La facture des ménages va augmenter et non baisser
Contrairement à ce que beaucoup peuvent penser, la baisse des prix du gaz sur le marché de gros d’Amsterdam n’impactera pas les prix du gaz utilisé dans les ménages. En cause, les prix restent assez hauts par rapport à la période d’avant-guerre, ensuite, les distributeurs en France ne prennent pas encore en considération cette baisse. Alors, au lieu de connaître une baisse, les factures de gaz des ménages français connaîtront plutôt une hausse. Car durant toute l’année 2022, grâce au bouclier tarifaire, le prix payé par les ménages est resté au niveau de mi-2021. L’exécutif bloquait alors les tarifs, pour une durée initialement prévue de quelques mois. Si ce bouclier a duré toute l’année 2022, il a fini par céder, ce qui va donner lieu à des augmentations.
Facturé à moins de 40 euros au milieu de l’année 2021, le prix du gaz n’a cessé d’augmenter. Et cette année ne va pas déroger à la règle, car même si cette hausse est minime, c’est une hausse quand-même, et les ménages la ressentiront. La situation semble claire : en bourse le prix du gaz baisse, mais les factures des ménages continuent d’être élevées.