Environ 5 millions de logements en France sont considérés comme des passoires thermiques. En clair, ce sont des bâtiments extrêmement énergétivore, car très mal isolés, leur consommation flambe à cause d’une forte utilisation du chauffage. D’ailleurs, selon une étude de Guy Hoquet, les passoires thermiques envahissent de plus en plus le marché de l’immobilier. Si le seuil d’alerte n’est pas encore atteint, il faut tout de même noter que les proportions commencent à inquiéter.
Passoires thermique : une étude qui alerte
Se dirige-t-on vers un marché de l’immobilier inondé par les ventes de passoires thermiques ? La question inquiète, surtout avec la récente étude rendue publique par le réseau Guy Hoquet. En effet, cette étude révèle qu’il n’y a pas encore de mouvement global de mise en vente de passoires énergétiques (les logements classés F et G au titre du diagnostic de performance énergétique). On sent tout de même un frémissement au niveau local, surtout que les logements les moins performants voient leur valeur chuter de façon brutale.
Si elles ne représentent que 8% des biens vendus, les passoires thermiques n’ont pas encore véritablement inondé le marché de l’immobilier. C’est une sorte de statuquo depuis un an déjà. Mais, certaines irrégularités sont observées. La plus grave, c’est le fait que plus d’un tiers des offres n’indique pas d’étiquette énergétique, pour permettre aux acquéreurs de prendre connaissance du statut thermique du bâtiment. Et pourtant, c’est une exigence en matière de vente immobilière. Il faut noter en plus de grosses disparités entre les villes, selon la même étude.
3% de décote à Paris
Si la ville de Paris lutte depuis quelques années pour une protection environnementale, une inquiétude s’empare pourtant du secteur des ventes immobilières. En effet, c’est la ville qui possède le plus haut taux de passoires thermiques en vente, car ceux-ci représentent 22% de tous les logements mis à la vente. Des villes comme Dijon, Rouen, Saint-Etienne, Limoges, Caen, Nîmes et Clermont, tournent autour de 15%. Alors Marseille, Montpellier, Toulon et Nice sont sous les 5%, tandis que Perpignan reste autour de 2,5%. On voit clairement le gap qu’il y a entre ces villes, notamment entre Paris et la ville de Perpignan. Preuve que certaines villes sont plus exposées à la vente des passoires thermiques que d’autres.
Il est difficile d’analyse pertinente similaire pour chacune des villes, encore moins procéder à une évaluation des pertes de valeurs. Si au global les passoires coûtent environ 10% moins chères, on peut monter jusqu’à près de 30% de décote à Avignon et plus de 15% à Nîmes ou Montauban. Dans les marchés plus tendus et où le parc est le plus ancien, les différences sont toujours quasiment inexistantes. La ville de Paris quant à elle connaît une décote de 3% sur les passoires thermiques, pendant que des villes comme Rennes, Bordeaux, Angers et Orléans, n’en disposent pas.
Selon l’étude, la situation commence à être préoccupante et mérite que certaines mesures soient prises pour pallier à ce dysfonctionnement.