Le concours international de biologie synthétique (IGEM) a récemment rendu publiques ses récompenses. Pour l’édition 2022, 8 étudiants toulousains ont remporté la médaille d’or pour leur projet de recherche innovant de détection des allergies. Les lauréats sont étudiants en biotechnologie et génie biochimique de l’INSA Toulouse et de l’université Paul Sabatier. Un titre glané devant plus de 350 candidats venus du monde entier.
Une idée innovante !
Selon Charline Baraban, étudiante à l’INSA Toulouse et membre de l’équipe : « La compétition porte sur la biologie, mais les sujets sont totalement libres. Il se trouve que l’un d’entre nous était directement concerné par de très nombreuses allergies, nous avons trouvé utile et réalisable dans le temps imparti de travailler sur ce sujet ». En clair, c’est grâce à un projet innovant et audacieux de détection des allergies que ces jeunes étudiants ont décroché le précieux graal. Les 8 étudiants ont donc séduit et conquis les membres du jury, qui n’avait pas d’autre choix que de les couronner. Une distinction qui est aussi la célébration du savoir-faire français et de la qualité des universités dans l’hexagone.
Diagnostiquer les allergies à haut débit
En clair, diagnostiquer les allergies à haut débit, un défi immense selon l’étudiante : « Mettre au point une nouvelle méthode de détection des allergies à partir d’une simple prise de sang qui permette de cribler un grand nombre d’allergènes, alors que les tests cutanés actuels ne permettent de tester que quelques dizaines d’allergènes ». Une originalité technologique au service de la santé et du bien-être.
Pour arriver à ce résultat, l’équipe, encadrée par des chercheurs de deux laboratoires a réalisé quatre mois d’expériences dans le cadre d’un stage. « Nous avons analysé un échantillon de quatre allergènes afin de détecter la présence d’anticorps dans le sang. En effet, si un patient est allergique, il révèle dans son sang des anticorps spécifiques à cet allergène ». Ce n’est donc pas le résultat d’un simple hasard, mais plutôt un travail acharné.
Le procédé emprunté par les étudiants a également été dévoilé, car pour révéler ces anticorps, ils ont utilisé des bactéries et travaillé avec des anticorps synthétiques. « Ces anticorps mélangés avec des bactéries forment un agrégat visible au microscope. Nous pouvons les isoler, les trier et remonter à l’anticorps responsable de l’allergie ».
Selon le jury, l’équipe d’étudiants français a brillé surtout par leur idée originale, leur démarche éminemment scientifique, l’impact de leur découverte sur la société. Plus encore, ils ont pensé à la démarche de vulgarisation mise en œuvre dans ce projet qui pourra donner lieu à une thèse. Même si pour y arriver, il faudra avant tout multiplier et diversifier les expériences et entrevoir d’éventuels tests cliniques. Mais quoiqu’il en soit, c’est une solution qui a du potentiel et qui pourra faciliter les métiers de la santé et ainsi soulager de nombreux patients qui souffrent d’allergies. Vivement que ces jeunes concrétisent cette belle et merveilleuse idée pour en généraliser les effets positifs. On ne peut que leur souhaiter le meilleur pour la suite !