À en croire les derniers chiffres, le chômage est en chute de plus de 9% en France sur un an. Toutefois, il faut néanmoins relever qu’il existe des disparités dans les régions françaises, si certaines régions peinent à recruter, d’autres par contre embauchent à bout de bras. Et les choses ne vont pas s’arranger à l’horizon 2030, car en fonction des spécificités économiques et démographiques de chaque région, certaines créeront plus d’emplois que d’autres. Découvrez les régions qui occuperont le haut du pavé.
L’aggravation des tensions de recrutement varie selon les régions
Le service statistique du ministère du Travail (Dares) et France Stratégie (organisme de réflexion rattaché à Matignon), ont dévoilé mardi dernier une déclinaison régionale de leur étude. En effet, cette projection s’appuie sur le rapport « Métiers 2030 », rapport qui fait la part belle aux grandes tendances de l’emploi en France, avec pour objectif de réduire les tensions de recrutements sur tout le territoire français. Le premier facteur qui est pointé du doigt par ce travail, c’est un départ massif à la retraite de la génération 1960, doublé d’un faible taux de remplacement par une main-d’œuvre jeune qualifiée. Ce qui explique donc des difficultés d’embauches dans plusieurs régions.
Même si les dynamiques de création d’emplois sont optimistes pour les années avenirs, les disparités restent criardes selon les régions. Et de l’aveu de l’étude, l’aggravation des tensions de recrutement connaîtra une ascendance « plus marquée dans les territoires du sud et de l’ouest dont le marché du travail est déjà très tendu ». Les créations de postes varieraient dans ces régions entre 4 % et 8 % de l’emploi dans la décennie à venir. Et pour être plus concret, disons que l’Occitanie, les Pays de la Loire et la Nouvelle Aquitaine seraient les trois premières régions les plus dynamiques en termes d’emplois d’ici 2030. En revanche, le Grand Est et la région Bourgogne-Franche-Comté apparaissent à la traîne, selon France Stratégie et le ministère du Travail. Entre 6 % et 9 % des postes à pourvoir d’ici 2030 ne seraient pas comblés par les nouveaux travailleurs résidents et les jeunes débutants au sud-ouest du pays et en Auvergne-Rhône-Alpes.
Les facteurs des disparités dans la création d’emplois entre les régions
Si la France connaît actuellement une violente inflation qui impacte tous les secteurs d’activité et maintenant les efforts de croissance à la baisse, la dynamique de création d’emplois garde le cap. En effet, selon la Banque de France, 647 000 emplois ont été créés en 2022, contre 709.000 emplois en 2021. Alors, si on s’attendait que la guerre ukrainienne plombe la croissance de l’emploi, les effets semblent pourtant inverses. Mais si l’optimisme est de mise, les régions ne sont pas pour autant logées à la même enseigne. Certains facteurs expliquent ce phénomène :
- Pour 5% de besoins de recrutement ne sont pas forcément pourvus par les jeunes débutants ;
- Une grande différence de dynamisme régionale ;
- Une attractivité des travailleurs jeunes très peu marquées dans certaines régions ;
- Le déséquilibre économique et démographique entre les régions.