Cependant, une ombre plane sur les trajets ferroviaires des Français, sous la forme d’une menace de grève à la SNCF. La principale revendication : une augmentation salariale. Cette menace, bien qu’à ses débuts, évoque les perturbations de l’année précédente et suscite des inquiétudes parmi les voyageurs.
C’est dans ce contexte tendu que Cyril Hanouna, le célèbre animateur et futur parrain de l’enfant de Guillaume Gueton, a introduit le sujet sur le plateau de TPMP ce mardi 15 novembre. Comme à l’accoutumée, les débats au sein de l’émission ont pris une tournure passionnante et également tendue : Gilles Verdez et Jacques Cardoze ont exprimé des visions opposées sur la question des grèves de la SNCF pendant les fêtes de vacances de Noël.
Sud-Rail : Une mobilisation pour la justice sociale
Le syndicat Sud-Rail, à travers une lettre révélée par Le Parisien, appelle les autres syndicats ferroviaires à se mobiliser pour faire pression en faveur de meilleures conditions salariales. L’objectif affiché est de rouvrir les négociations face à une proposition jugée insatisfaisante. Le plan de la direction, promettant une augmentation moyenne de 4,6% pour l’année 2024, est qualifié de « communication malhonnête » par Sud-Rail. Selon le syndicat, cette proposition ne répond pas aux exigences de justice sociale. Erik Meyer, secrétaire fédéral de Sud-Rail, exprime sa détermination à aller au-delà de cette proposition pour garantir des améliorations significatives : « Rouvrir des négociations et répondre à nos revendications, qui sont tout simplement une question de justice sociale ».
La vision de Gilles Verdez et la réplique de Jacques Cardoze
L’éventualité de cette grève a été débattue sur le plateau de TPMP, où les opinions divergent. Gilles Verdez exprime son soutien aux cheminots, soulignant la nécessité de meilleures conditions salariales face aux bénéfices de la SNCF. Il appelle même à une grève à Noël, promettant d’être présent sur les piquets. Autant préciser les propres mots de Gilles Verdez : « Mes collègues ne pensent qu’à leur petit intérêt particulier de savoir où ils iront à Noël, alors que ces cheminots sont héroïques. Ils nous conduisent, plus personne ne veut faire leur métier. C’est la galère pour eux. La SNCF : 2,4 milliards d’euros de bénéfice et on ne veut rien leur donner ! Faites grève à Noël et je serai avec vous sur les piquets !«
Une position qui suscite le désaccord de Jacques Cardoze, qui reproche à son collègue des propos démagogiques. Selon lui, les bénéfices devraient être réinvestis dans l’amélioration des trains plutôt que dans des augmentations salariales. « C’est de la démagogie, c’est une honte ce que tu dis ! Les 2,4 milliards il faut les réinjecter dans l’amélioration des rames ! Il y a des gens qui mettent 1h30 pour aller au travail le matin sur le RER. Tu ne sais pas dans quelle merde vive les gens et tu veux qu’on augmente les salaires ? Tu dis des conneries. Les flics gagnent moins, dans l’Éducation Nationale ils gagnent moins… Arrête de dire n’importe quoi. C’est facile de dire ‘je suis avec vous’. Toi tu changeras ton billet, il n’y a pas de problème. En revanche, les gens qui ont des petits salaires ne pourront pas le faire et ne pourront pas partir », a-t-il rétorqué à Gilles Verdez.
Il convient de dire que le soutien de Gilles Verdez rappelle Martin Luther King Jr. qui déclare : “La grève est un moyen de défense légitime pour les travailleurs qui cherchent à obtenir des salaires justes et équitables.” . Mais, prendre les français en otage est il la meilleure solution pour revendiquer une augmentation de salaire? Notez que cette situation nous rappelle ce qui c’est passé en décembre 2022 avec la CGT. D’un autre côté, l’amélioration de la voie ferroviaire est-elle la priorité vis-à -vis du bien être financier des salariés ? Quoi qu’il en soit, la confrontation entre les syndicats et la direction, ainsi que les divergences d’opinions à TPMP, soulignent l’importance de trouver un compromis équitable. Les prochaines semaines révéleront si les fêtes de fin d’année seront marquées par la solidarité ou les perturbations sur les rails français.