La meilleure façon d’avancer dans la vie selon la psychologue Sylvie Rousseau, c’est d’« apprivoiser sa colère, la comprendre et l’écouter pour en faire une alliée ». Si la colère peut nous aider à exprimer certaines de nos émotions, à faire comprendre nos besoins, à fixer nos limites, à défendre nos positions ou à affirmer notre personnalité, il n’en demeure pas moins qu’elle est une mauvaise conseillère. Surtout qu’elle sait prendre plusieurs formes. Alors, il serait judicieux de pouvoir les identifier dans le but de les maîtriser.
- La colère intérieure
Cette colère que vous ressentez tout au fond de vous, au cœur de votre conscience, ce sentiment de frustration que vous n’arrivez pas à exprimer ou très peu, c’est ce qu’on nomme : colère intérieure. En effet, si elle est la plus répandue, cette forme de colère est également la plus brutale ! Quand elle décide de s’évacuer, ses dégâts ne sont jamais minimes, car avec une accumulation émotionnelle, c’est plus une explosion qu’une expression naturelle.
Par ailleurs, si cette colère est dirigée contre votre personne sous forme de regrets, alors vous êtes là dans une colère contre soi. En revanche, cette colère à destination de l’extérieur, mais qui est pourtant enfouie dans votre intérieur, c’est la colère réprimée. C’est une forme de complexe. On ne l’exprime pas par peur de décevoir, de déplaire, de créer un conflit…
- La colère déguisée
Selon Sylvie Rousseau : « Les colères déguisées sont ces colères que vous habillez de non-dits et de demi-mots, si bien qu’elles deviennent difficiles à reconnaître ». C’est une sorte de comportement passif-agressif, c’est-à-dire, une colère destinée aux personnes qui n’y sont généralement pour rien. Ce qui caractérise le plus ce type de colère, c’est le fort désir de vouloir à tout prix l’exprimer, mais d’une manière fausse. Vous verrez un ami qui vous fait des plaisanteries sous fond de déclarations colériques, mais déguisées en blague. Une sorte d’hypocrisie : « sous des attitudes passives se cache une colère qui s’exprime indirectement », comme l’explique la psychologue.
Elle peut aussi prendre la forme d’une colère déplacée, et là, la cible n’est pas toujours la bonne. Celui vers qui vous tournez votre colère n’est en rien responsable de votre mal-être et c’est très souvent une source de conflit.
- La colère extérieure
Pour une catégorie de personne, exprimer leur colère est une forme de thérapie, une façon d’extérioriser ses sentiments négatifs. Mais très souvent, ces personnes trouvent le prétexte au plus infime désaccord, d’exprimer leur colère. C’est une forme d’intolérance ! Car, quand la colère s’exprime spontanément, elle est généralement injuste, parce que le recul nécessaire n’a pas été pris, on ne l’a pas laissé mûrir. Alors, le risque de se tromper d’objectif est grand : on finit par blesser la personne en face, à l’irriter et à se montrer très agressif.
- La colère affirmative
C’est la forme de colère la plus réfléchie. La personne en colère fait preuve de maîtrise de soi, elle contrôle ses émotions de sorte à éviter les dérapages. Lorsque l’on sent qu’elle se manifeste à plein fouet, nous choisissons de prendre du recul sur le problème. Le plus souvent, elle interrompt la discussion susceptible de mener à la colère. Ce type de colère est noble et s’exprime calmement. C’est vers ça qu’il faut tendre. Selon la psychologue : « La persévérance et la détermination sont essentielles pour apprendre à naviguer dans les eaux de la colère ».
Comment maîtriser sa colère ?
S’il est parfois difficile de dominer vos colères, assurez-vous de vivre de façon harmonieuse, faites la paix avec votre colère. La solution n’est pas toujours le refoulement, il faut savoir l’accueillir et l’accepter pour pouvoir y faire face. Prenez toujours le temps de la réflexion avant de l’exprimer, cet exercice évite les malentendus et les incompréhensions qu’une colère dirigée vers la mauvaise personne pourrait engendrer.