De plus en plus de personnes présentent des signes de démence, si les causes ne sont pas toujours clairement identifiées, une étude américaine a été publiée sur le sujet. En effet, selon cette étude, une famille de médicaments est potentiellement responsable de démence. Prendre ces médicaments augmenterait les chances de développer les symptômes de démence.
Les somnifères augmentent les risques de démence
Le sommeil est un élément essentiel pour notre équilibre, dormir apaise, repose et régénère les cellules de l’organisme. Mais, face au sommeil, les organismes ne réagissent pas de la même manière, certains sont plus insomniaques que d’autres. Les causes peuvent naturellement être multiples : stress, mode de vie, travail, maladie … Selon une étude IFOP publiée en mars 2022 : « 70% des Français déclarent avoir eu des problèmes de sommeil au cours des huit derniers jours ». Pour trouver un sommeil paisible, les somnifères apparaissent pour certains comme un dernier recours. Malheureusement, à en croire une étude publiée dans le Journal of Alzheimer’s Disease, la consommation régulière des somnifères augmente les risques de démence de près de 80%.
3000 participants volontaires âgés de 74 ans en moyenne, ont été suivis pendant une dizaine d’années. Initialement, ces derniers ne présentaient pas de signe de démence, et vivaient en dehors du milieu hospitalier. À travers un questionnaire, les chercheurs ont enregistré à trois reprises la fréquence de prise de somnifère. À la question « Prenez-vous des somnifères ou d’autres médicaments pour vous aider à dormir ? », les volontaires avaient 3 possibilités de réponses : « Jamais, Rarement (maximum une fois par mois), Parfois (entre 2 et 4 fois par mois), Souvent, (entre 5 et 15 fois par mois), ou Presque toujours, (entre 6 et 30 fois par mois) ». l’un des procédés choisi par les spécialistes est la différenciation des origines ethniques des volontaires.
La consommation de somnifère varierait en fonction du milieu socio-économique
Les dossiers médicaux des participants ont été scrutés par les chercheurs pour observer s’ils développent des signes de démence. Les spécialistes observent avec attention, les traitements suivis par les volontaires, mais aussi les possibles symptômes de démence. Les résultats sont sans appel : 20% des participants développent des signes de démence. « Les participants qui ont déclaré prendre des somnifères a minima 5 fois par mois, contre 1 fois par mois maximum, étaient significativement plus susceptibles de développer une démence », peut-on lire dans l’étude.
Un autre constat surprenant réalisé par les chercheurs : les résultats varient en fonction des origines ethniques des participants. Les chercheurs notent que les participants blancs consommant des somnifères “souvent” ou “presque toujours” présentaient un risque accru de 79% par rapport à ceux n’en consommant “rarement” ou “jamais”. En revanche, les participants noirs consomment moins de somnifères. Un véritable contraste.
L’autre facteur, c’est le milieux socio-économique : « Les participants noirs qui ont accès à des somnifères pourraient être un groupe restreint avec un statut socio-économique élevé et, par conséquent, une plus grande réserve cognitive, ce qui les rend moins sensibles à la démence » explique le Dr Yue Leng, du Département de psychiatrie et des sciences du comportement de l’UCSF et de l’Institut Weill pour les neurosciences.