Une nouvelle alerte vient secouer la confiance des consommateurs envers l’eau embouteillée, avec le retrait en urgence de deux marques, « Fiée des Lois » et « Premier prix », suite à la détection de traces de pesticides dans les prélèvements.
Alors que l’eau du robinet avait déjà fait l’objet de préoccupations l’année dernière en raison de diverses contaminations, cette récente découverte souligne les défis persistants liés à l’assurance d’une source d’eau sûre.
La mise en garde précédente sur l’eau du robinet
L’Autorité Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSES) avait antérieurement mis en garde contre la contamination de l’eau du robinet dans plusieurs régions, mettant en évidence la présence de pesticides, de solvants et de nitrates dans certains échantillons.
Cette situation avait incité de nombreux Français à se tourner vers l’eau en bouteille comme alternative, privilégiant ainsi la certitude d’une source d’eau supposément plus pure. Cependant, les récents événements révèlent que cette solution n’est pas sans risques.
Deux marques d’eau embouteillé retiré d’urgence des rayons
Jeudi dernier, les magasins Intermarché ont pris la décision de retirer de la vente toutes les bouteilles d’eau des marques incriminées, produites sur le site de la Fiée des Lois à Prahecq, près de Niort.
A noter que cette usine emploie environ 150 salariés et produit environ 45 millions de bouteilles d’eau par an. Ces dernières sont distribuées à travers le réseau Intermarché à travers la France.
Le directeur adjoint de l’Agence Régionale de Santé dans les Deux-Sèvres, Cyril Caffiaux, a expliqué que la mesure a été déclenchée en raison d’un dépassement de la valeur limite de 0,1 microgramme par litre pour les produits phytosanitaires, en particulier le chlorothalonil.
Ce fongicide, interdit en France depuis 2020 en raison de ses propriétés cancérigènes présumées, a été détecté sous la forme du métabolite R471811 dans les échantillons d’eau analysés.
« Seuils de précautions assez bas »
Caffiaux a souligné que bien que le dépassement de 0,1 microgramme par litre ait été enregistré, cela n’implique pas nécessairement un danger pour la santé. Il a précisé, rassurant le public : « Les seuils fixés sont des seuils de précaution assez bas. En dépassant 0,1, il n’y a pas de danger.«
Malgré cela, par principe de précaution et en responsabilité, les magasins Intermarché ont retiré les produits en question dans leurs rayons et ils ont justifié ce retrait en déclarant dans un communiqué : « Pour être conforme à la réglementation, il a été décidé de retirer de la vente l’ensemble des bouteilles d’eau des marques « Fiée des Lois » et « Premier prix » mises sur le marché et fabriquées sur le site de la Fiée des Lois. »
Cette situation souligne l’importance cruciale de maintenir une surveillance constante de la qualité de l’eau, en particulier dans le contexte de la distribution à grande échelle. Il faut dire que la réaction rapide des magasins Intermarché est un pas dans la bonne direction, démontrant une prise de responsabilité envers la santé des consommateurs.
Mais, pour restaurer la confiance du public, n’est-il pas essentiel que les autorités sanitaires continuent à mener des enquêtes approfondies, garantissant la transparence et la conformité aux normes de sécurité.
A noter que la santé des consommateurs et la confiance dans l’approvisionnement en eau exigent une action rapide et transparente pour remédier à de telles situations, tout en rappelant l’importance de la vigilance constante face aux défis liés à la sécurité de l’eau potable.