Silice, carbonate de calcium, alumine, bicarbonate de sodium, argile… Ces poudres aident à éliminer la plaque dentaire avant qu’elle ne se durcisse en tartre », indique 60 Millions de consommateurs.
Dans une enquête publiée une édition (Spécial Dents), l’association de consommateurs a examiné minutieusement 12 dentifrices pour identifier les substances abrasives et les ingrédients sujets à controverse.
Il est préférable d’éviter les dentifrices faits maison en raison de leur abrasivité excessive
Les agents abrasifs présents dans les dentifrices peuvent renfermer des microparticules qui sont trop agressives pour l’émail. Bien qu’efficaces pour prévenir le tartre, ils peuvent être contre-productifs.
Le hic : les consommateurs ne disposent d’aucun moyen pour connaître le degré d’abrasivité des dentifrices, car aucune réglementation n’oblige les fabricants à indiquer l’indice d’abrasivité de la pâte, mesuré lors d’un nettoyage standardisé en laboratoire.
« De faiblement abrasif (0-70) à fortement abrasif (150-250), l’affichage de cet indice sur les emballages permettrait cependant de faire un choix éclairé », soutient 60 Millions de consommateurs.
L’association de consommateurs déconseille donc les dentifrices faits maison, dont le taux d’abrasivité est souvent trop élevé. Les dentifrices élaborés en laboratoire demeurent ainsi la meilleure option pour vos dents. Cela ne signifie pas pour autant que toutes leurs substances sont sans reproche. Il est donc conseillé de lire les étiquettes.
Le laurylsulfate de sodium ou sodium lauryl sulfate (SLS) : une substance problématique
60 Millions de consommateurs a analysé 12 dentifrices pour identifier les substances problématiques. Le laurylsulfate de sodium (SLS), un agent moussant, peut irriter les gencives et les muqueuses. Il est courant, même dans les produits bio. La solution serait d’opter pour un dentifrice contenant du lauryl glucoside, plus doux.
Le sodium cocoyl glutamate, le décyl glucoside et la cocamidopropyl bétaïne sont également moins irritants. Le triclosan, un antimicrobien suspecté d’être un perturbateur endocrinien, est un autre ingrédient préoccupant. Il peut être absorbé et rejoindre la circulation sanguine via les muqueuses.
Malgré l’appel de Florence en 2017 pour interdire son utilisation, certaines marques continuent à l’ajouter. Cependant, il n’est présent dans aucun des 12 dentifrices analysés par l’association.
Près de 50% des dentifrices contiennent du dioxyde de titane
60 Millions de consommateurs met en lumière un autre ingrédient présent dans près de la moitié des dentifrices : le dioxyde de titane (titanium dioxyde ou TiO2), qui peut parfois être désigné par les codes CI 77891 ou E171.
Des études ont révélé une toxicité du dioxyde de titane, avec un risque potentiel de cancérogénicité chez l’animal. Il est notamment suspecté de favoriser le cancer colorectal.
Cependant, une enquête de l’association Agir pour l’environnement sur les effets du dioxyde de titane a incité certains fabricants à agir. Ce composé a été éliminé de près de cinquante dentifrices en seulement deux ans. Ainsi, le nombre de dentifrices contenant du dioxyde de titane est passé de sept sur dix à cinq sur dix.
Les trois dentifrices qui ont reçu les notes les plus basses de la part de 60 Millions de consommateurs
60 Millions de consommateurs a noté faiblement les dentifrices ELMEX Anti-caries, PARODONTAX Soin quotidien et SANOGYL Soin gencives.
Les raisons incluent la présence de dioxyde de titane, potentiellement cancérogène, et de silice hydratée, un abrasif pouvant contenir des nanoparticules. De plus, le lauryl sulfate de sodium, irritant, et le polyéthylène glycol (PEG-32), un humectant obtenu par un procédé polluant, sont également présents.