La finale du Master féminin à Fort Worth a connu une nouvelle championne : Caroline Garcia, vainqueur en 2 sets à 0 (7-6(4), 6-4) de la Biélorusse Aryna Sabalenka. La française clôture ainsi une extraordinaire saison 2022. Une année remplie d’exploits et de prouesses, se hissant dans le top 5 mondial en cette fin d’année.
Juin, le déclic
Il est clair que juin marque le moment de la transfiguration de la lyonnaise, tellement sont premier semestre a été mitigé. Une véritable métamorphose qui a fait d’elle une toute autre joueuse. Partie d’un bilan de 9 victoires pour 11 défaites en début de saison, Caroline Garcia a montré un tout autre visage à partir de mi-juin, enchaînant 36 succès pour seulement 9 défaites. Empochant en prime 4 trophées dont un WTA 1000 à Cincinnati. Plus bluffant encore, la française a réussi à battre à 8 reprises les membres du Top 10 mondial, pour une seule victoire sur membre du Top 20 en début de saison.
Le booste sur le gazon
Alors que sa saison sur terre se terminait avec une triste élimination au deuxième tour du Grand chelem parisien par l’Américaine Madison Keys (6-4, 7-6 [3]), rien ne laissait présager un tel retournement de forme. Mais, elle avouera plus tard s’être servie de Roland Garros pour avancer : « J’ai pu profiter de l’ambiance de Roland-Garros, ce qui est toujours un plaisir ». Regain de forme qu’elle va confirmer en ce début de saison sur gazon, avec une succession de 5 victoires de rang à Bad Hambourg, avec en prime un élan offensif et un jeu plus relâché. Sa dynamique est totalement relancée et elle ne va pas s’arrêter là. Parce que lors du deuxième tour du tournoi de de Wimbledon, elle va même s’offrir le luxe de sortir Emma Raducanu, la coqueluche du public londonien.
Même si elle va se faire sortir en huitièmes de finale par la Tchèque Marie Bouzkova (5-7, 2-6), l’important était ailleurs, car avec huit succès de rang, la française envoyait clairement un signal à ses concurrentes. Après un enchaînement de matchs les plus impressionnant que les autres, surtout avec un deuxième au titre au compteur, il est temps de préparer la campagne américaine.
Une campagne américaine extraordinaire
La tournée américaine va mal débuter avec une défaite d’entrée au tournoi de Toronto face à Alizé Cornet. Ce qui ne va pas la décourager alors qu’elle aborde le tournoi de Cincinnati, remporté avec panache face à Petra Kvitova (6-2, 6-4). Le début du rêve américain. Elle ne va pas cacher son émotion après le match : « Quelle semaine incroyable. C’est dur à croire que je sois là devant vous ». À Flushing Meadows (US Open), la désormais numéro 17 du classement WTA va se hisser en demies finale, la première de sa carrière, sortie par la tunisienne Ons Jabeur. « Forcément, il y a beaucoup de déception, de la frustration un petit peu, mais aujourd’hui j’y suis quand même allée, j’ai produit mon jeu même si c’était horrible de se prendre des passings gagnants. Mais il y a quelques années, je n’aurais pas eu cette attitude-là. Mon jeu, je l’assume : quand ça marche un peu moins bien, c’est un peu moins joli à regarder, mais quand ça marche, on en a entendu de bonnes choses. », va-t-elle déclarer à la suite de la rencontre.
La française va finalement décrocher sa qualification pour le Master féminin au dernier WTA 1000 de la saison. Alors même qu’elle vient de se séparer en fin octobre de son entraîneur, la voilà victorieuse des mains de maîtres de ce tournoi des Meilleures.