L’adage « ventre affamé n’a point d’oreilles » perd tout son sens quand après le déjeuner, on n’arrive plus à travailler, on se sent fatigué, avec des envies de dormir. Il devient très souvent difficile de rester productif après avoir mangé, on ressent une baisse d’énergie la plupart du temps. Ce qu’il faut savoir c’est que ce phénomène met à mal vos efforts dans la journée, quand on sait que vous devez obligatoirement vous alimentez pour rester en bonne santé et garder la forme. Découvrez quelques conseils pour surmonter cette fatigue qui survient généralement après un repas.
Lutter contre la somnolence d’après-manger
Après un début de journée bien engagé, vient le moment de la pause déjeuner et puis, bizarrement, vous ressentez de la fatigue, vous n’êtes plus motivé à travailler. Ce changement brusque a des conséquences sur votre productivité, car vous n’avez plus d’énergie, vous avez l’impression que vous croulez sous le poids d’une fatigue psychologique. Le retour au travail après avoir mangé semble parfois bien difficile. Le déjeuner est devenu le tournant de toutes les journées au travail ! Si sous d’autres cieux on pourrait suspecter une anémie, de troubles du sommeil ou des problèmes plus sérieux, dans ce cas précis, ces hypothèses sont très vite écartées. On comprend alors que c’est directement lié au repas consommé pendant la pause.
Le rythme circadien et les effets de la digestion
Comme l’expliquait Lydia Kang, spécialiste en médecine interne, dans une sortie au Washington Post : « Si vous ressentez simplement une baisse d’énergie, le coupable le plus probable est votre rythme circadien ». Selon l’experte, le rythme circadien est donc responsable de cette fatigue qu’on ressent après le déjeuner. En effet, le rythme circadien correspond à l’horloge biologique qui rythme notamment les cycles du sommeil et d’alimentation sur 24 heures. En 2009, une étude rendue publique dans le Journal Sleep révélait que deux moments de la journée connaissent particulièrement une baisse de la vivacité : entre 2 et 7 heures du matin, et entre 14 et 17 heures dans l’après-midi. Plusieurs explications peuvent être apportées derrière cette baisse de régime. Pour Lydia Kang : « Après le déjeuner, la circulation sanguine se modifie afin d’augmenter le flux sanguin vers le système digestif, ce qui signifie que le cerveau reçoit moins de sang, ce qui peut provoquer une certaine fatigue ».
Le rôle des hormones et des neurotransmetteurs
Après avoir mangé, le corps enclenche directement le processus de digestion, celui-ci met en branle les mécanismes impliquant les hormones et les neurotransmetteurs. Ce qui a tendance à diminuer notre vivacité et notre productivité. En 2011, une étude publiée dans le Journal of Physiology portant sur le rôle des orexines, des neuropeptides impliqués dans les rythmes veille-sommeil, a tenté de prouver cette hypothèse. Avec la montée de glucose d’après repas, les orexines peuvent être inhibées et donc induire la fatigue. « Un phénomène similaire se produit avec le tryptophane, un acide aminé qui peut se transformer en mélatonine, une hormone associée au sommeil », rapporte Lydia Kang. En clair, quand le tryptophane est associé à des aliments à indice glycémique élevé, cela « peut entraîner un afflux relatif de tryptophane dans le cerveau et provoquer une certaine somnolence ».
Lutter contre la somnolence d’après-manger
Juliet Landau-Pope, coach en productivité, prescrit comme solution à cette baisse de régime, une promenade, même courte, juste après avoir déjeuné. Pour Lydia Kang, une sieste pourrait vous aider à vous requinquer, accordez-vous au moins 30 minutes pour cela.