Pour assurer l’équilibre de leurs enfants, de nombreux parents s’obligent à toujours garder le sourire et le moral. Ils sont parfois contraints d’être plein d’énergie, souriants, avoir des idées pour passer de bons moments en famille et être bienveillant en toutes circonstances. Mais, est-ce que cette bien-pensance parentale est favorable au bonheur des parents ? Doit-on mettre en jeu son propre bien-être pour faire plaisir aux enfants ? Est-ce possible d’être plus heureux en se libérant de cette bien-pensance parentale ?
Rester un couple uni face à la bien-pensance parentale
Visiblement, la course vers les clichés des familles parfaites vues dans les films est une véritable cause de burn-out de certains parents. En effet, de nombreux parents sont prêts à tout pour avoir une famille parfaite et heureuse. Il faut dire que ce n’est pas toujours possible ! Car, le fait de ne pas y parvenir peut s’apparenter pour ces parents comme un échec qui pourrait être responsable du stress et des crises anxiogènes. Psychologue clinicienne et auteure du livre « Parents, soyez heureux ! », paru aux éditions Eyrolles, Lénaïg Steffens donne quelques conseils pour des parents plus heureux.
La bien-pensance parentale
« La bien-pensance parentale c’est l’appropriation des idées reçues liées à la parentalité ». Or, Lénaïg Steffens pense que, « la parentalité est un chemin qui nécessite beaucoup de nuances ». Pour la psychologue : « être un bon parent, c’est réussir à répondre correctement aux besoins psychiques de son enfant et rester disponible pour y répondre ». Les parents font face à des enjeux majeurs : faire preuve de tendresse, toujours rassurer les enfants en leur montrant de l’amour, en gardant en même temps certaines limites et un apprentissage des règles sociales. Ils doivent pouvoir trouver en permanence un parfait équilibre.
L’empowerment parental, une piste pour aller mieux
Lénaïg Steffens explique que : « L’empowerment parental est la réappropriation de tout ce que je vis en tant que parent. J’invite les parents à se reconnecter à leurs besoins profonds ». La psychologue clinicienne recommande de verbaliser toutes les relations conflictuelles que vous avez avec vos enfants dans une période précise. Ainsi, prendre conscience de ce qui se joue dans la relation avec l’enfant permet de pouvoir agir sur ces mouvements internes de culpabilité. En clair, vous vous sentez moins coupable et gardez le contrôle sur la situation pour ne pas qu’elle vous échappe.
S’il est vrai que pour tout parent, élever une enfant est une magnifique expérience humaine, il n’en demeure pas moins que ce n’est pas une épreuve délicate qui met les couples en perpétuelle tension. L’arrivée d’un enfant est la plupart du temps, pour 1 couple sur 3, la cause de la séparation. Pour Lénaïg Steffens, il est important de rappeler aux parents et aux enfants que « Le couple est à l’origine de la famille. C’est l’amour du couple qui a créé cette famille et non l’enfant qui unit le couple ».
Alors, « pour protéger cette relation et la déployer », les deux tourtereaux doivent également décider de prendre soin de leur couple. Car, leur bonheur passe inéluctablement celui de leurs enfants.