La semaine dernière, le présentateur vedette de TPMP, Cyril Hanouna, annonçait que la chaîne C8 avait été condamnée à payer une amende record de 3,5 millions d’euros. Une condamnation suite aux insultes qu’avait subies le député Louis Boyard, alors qu’il était invité dans l’émission diffusée dans la chaîne du groupe Canal+. On apprend que Canal+ compte bien contester cette décision que le groupe, par la voix de son patron, trouve « délirante ».
Canal+ s’insurge contre cette décision « injuste et disproportionnée »
Gérald-Brice Viret, directeur général de Canal+ France, a accordé une interview ce 10 février au Parisien. Selon le patron du groupe, commentant la sanction infligée à C8 par l’Arcom, « Elle est injuste et disproportionnée ». Selon lui, sanctionner la chaîne à payer jusqu’à 3,5 millions d’euros pour ces faits, ne cadre pas vraiment avec la réalité. Si la chaîne cryptée est sanctionné, c’est surtout à cause des propos injurieux tenus par son présentateur vedette à l’encontre du député LFI, Louis Boyard. Une décision loin d’arranger Canal+ : « Le groupe Canal+ déplore la décision de l’Arcom (…) ne tenant en rien compte du comportement de (Louis Boyard) lors de l’émission du 10 novembre 2022. Le groupe Canal+ mettra en œuvre les voies de recours possibles dans les plus brefs délais », comme on avait pu le lire dans un communiqué du groupe le jeudi 9 février. avait indiqué l’entreprise dans un précédent communiqué jeudi 9 février soir.
« Un piège tendu par Louis Boyard »
Les faits : lors d’une émission de Touche Pas à Mon Poste au mois de novembre 2022, le député Louis Boyard avait dénoncé les pratiques de Vincent Bolloré, propriétaire du groupe Canal+. S’en sont suivis des insultes de la part de Cyril Hanouna : « bouffon », « tocard » ou « abruti » et lui avait lancé « T’es qu’une merde ». Selon le responsable du groupe, Gérald-Brice Viret : « C’était un coup monté. Nous sommes tombés dans un piège tendu par Louis Boyard ». Il poursuit en dénonçant le traitement de cette affaire par l’Arcom : « Le problème dans cette affaire, c’est que l’Arcom fait de ce député un héros », qui aurait, selon lui, considérer les provocations de l’homme politique.
Par ailleurs, le directeur général a tout de même tenu à préciser que le groupe a « regretté » la réaction de son animateur lors de cette altercation mais assure qu’il faut remettre « ces insultes dans leur contexte ». Surtout que, selon le responsable, les deux principaux concernés étaient jusque-là des amis : « Notre animateur lui avait tendu la main par le passé en lui permettant de devenir chroniqueur dans Balance ton post ». Toute chose qui aurait dû plaider en faveur d’une peine bien plus clémente de la part du régulateur, affirme le directeur du groupe. Avec cette décision, Canal+ espère que le traitement sera bien plus juste et équitable, afin d’obtenir une décision moins sévère que celle qui a été prononcée le 9 février dernier.