Le sommeil des bébés est très souvent perturbé par des cauchemars et des terreurs nocturnes. Ils se réveillent en pleine nuit, poussent des cris, pleures… Malheureusement, certains parents ne savent pas comment réagir dans pareils cas.
Différence entre cauchemars et terreurs nocturnes
Il arrive très souvent que les terreurs nocturnes soient assimilées aux cauchemars, car pour certains, les manifestations sont les mêmes. Mais, les différences entre les deux sont assez claires selon la psychologue Catherine Pierrat.
Ces différences méritent d’être appréhendées pour mieux aborder les situations nocturnes auxquelles les bébés font face. C’est ce qu’affirme la psychologue : « Il est d’ailleurs important de savoir les différencier, car la réaction à adopter dans un cas ou dans l’autre n’est pas la même ». Si la réaction n’est pas appropriée, naturellement le résultat ne sera pas au rendez-vous.
« Quand la terreur nocturne se déclenche en première partie de nuit à savoir avant 23h ou minuit, lors de la phase de sommeil lent profond, les cauchemars surviennent quant à eux en seconde partie de nuit, au cours de la phase de sommeil paradoxal » argue la psychologue pour mettre en évidence l’une des différences entre les deux phénomènes.
On comprend mieux que les terreurs nocturnes surviennent plus tôt dans la nuit, alors que les cauchemars apparaissent un peu plus tard, pour les bébés. De plus, la réaction de l’enfant est différente en fonction des cas. Dans un cas ce sont les réveils nocturnes et gesticulations, et dans l’autre, les pleurs et les cris. « Lors d’une terreur nocturne, il a les yeux grands ouverts et semble éveillé mais il dort toujours, c’est une forme de somnambulisme », de l’avis de Catherine Pierrat. « L’enfant a l’air effrayé, regarde dans le vide et ne semble ni voir, ni reconnaître ses parents. Il est agité, parfois agressif, et tient un discours incohérent », poursuit-elle.
L’attitude à avoir en cas de terreurs nocturnes et cauchemars de vos bébés ?
« Il ne faut ni lui parler, ni le toucher : il n’a pas besoin d’être rassuré car il n’est pas conscient de ce qui lui arrive. Il est en revanche important de rester présent à ses côtés jusqu’à ce que la crise s’arrête, afin de surveiller qu’il ne se fasse pas mal », préconise Catherine Pierrat. En clair, pendant les terreurs nocturnes, votre présence auprès de l’enfant doit juste être préventive, pour vous assurer qu’il ne se blesse pas.
Alors que pour les cauchemars, il suffit de le serrer contre vous dans le but de le rassurer, qu’il ressent votre présence. « Dans certains cas, l’enfant finit par être réveillé par ses propres cris : il ne faut pas lui montrer que l’on est inquiet, mais au contraire rester rassurant et très calme », conseille la psychologue.
Pire encore, pour les enfants à l’âge de parler, évitez d’aborder le sujet de la terreur nocturne le lendemain, car non seulement il ne se souvient de rien, mais vous pouvez créer chez lui une peur et une inquiétude.
Par contre, vous pouvez parler avec le lui le matin de ses cauchemars comme l’indique Catherine Pierrat « On peut dédramatiser les cauchemars, expliquer que c’est normal et que c’est même une bonne chose : parce qu’on évacue dans la nuit ce qu’on n’ose pas exprimer dans la journée »