C’est connu de tous, la grossesse est l’un des moments les plus délicats pour la femme, sur le plan physiologique, alimentaires et même sur ses habitudes. Si la consommation de certaines substances est totalement proscrite pendant la grossesse, pour l’alcool, c’est sa consommation excessive dès la première semaine qui présente d’énormes risques. Selon une étude, il est possible de réduire les effets de cette consommation à travers une alimentation faite principalement d’acide folique, de vitamine B12, de bétaïne et de la choline. Surtout pour celles qui n’avaient pas conscience qu’elles étaient enceinte.
La consommation d’alcool n’est pas recommandée durant la grossesse
Le syndrome d’Alcoolisation Fœtale représente l’ensemble des conséquences que peut entraîner la consommation d’alcool pour les femmes enceinte. En effet, peu importe le stade de la grossesse, l’alcool peut constituer un risque pour le fœtus, avec à la clé des complications parfois très graves. S’exposer à l’alcool alors qu’on porte un fœtus peut conduire à des affections comme syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) dit complet au syndrome d’alcoolisation fœtale dit incomplet. Selon les Hospices Civils de Lyon, le SAF complet est la forme la plus sévère : il est généralement lié à des expositions importantes et /ou fréquentes à l’alcool in utero et caractérisé par une petite taille des troubles moteurs et cognitifs voire des malformations et un faciès particulier.
La consommation d’alcool pendant la grossesse est un véritable problème de santé publique en France. Elle représente la première cause de handicap mental non génétique et d’inadaptation sociale. Pire encore, il est difficile de mesurer le degré d’alcool au-dessus duquel la consommation constituerait un risque. Selon l’agence Santé Publique, l’état actuel des connaissances ne permet pas de définir le seuil de consommation d’alcool en-dessous duquel il n’y aurait pas de risques pour le bébé, c’est pourquoi les autorités sanitaires recommandent par principe de précaution de s’abstenir de toute boisson alcoolisée pendant la grossesse. Surtout qu’entre 2006 et 2013, on a dénombré plus de 3200 cas de nouveau-nés avec des effets liés à l’alcoolisation fœtale.
Des risques durant toute la grossesse, même la première semaine
Toujours selon les Hospices Civils de Lyon : « Les atteintes du cerveau se révèleront plus tard dans la vie de l’enfant, souvent au moment des apprentissages scolaires. L’enfant exposé à l’alcool in utero pourra présenter des troubles du comportement, des troubles du spectre autistique, des « troubles dys » sans déficience intellectuelle obligatoirement». En, clair, la période la plus vulnérable c’est principalement le premier trimestre de la grossesse, avec de possibles malformations de certains organes. Pour les chercheurs de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, il n’existe pas d’études précises sur la consommation d’alcool sur la première semaine de la grossesse, une phase pendant laquelle le fœtus est particulièrement fragile. Alors, une forte exposition à l’alcool durant cette étape peut entraîner un avortement spontané.
Par ailleurs, 19% des fœtus pourraient survivre à une dose excessive d’alcool, mais avec des conséquences sur leur morphologie. « Dans nos deux études les embryons avec ou sans défauts morphologiques présentent aussi des anomalies dans les mécanismes régulant l’expression des gènes, surtout des gènes associés au développement du cerveau », lancent les chercheurs. Précisons que leurs travaux ont été publiés dans The FASEB Journal.