La gestion du poids est un défi majeur pour de nombreuses personnes à travers le monde. Alors que certains luttent pour maintenir leur poids à un niveau sain, d’autres semblent pouvoir manger librement sans prendre de poids.
Face à cette disparité, il est légitime de se demander quels sont les facteurs qui influent réellement sur la capacité à maintenir un poids corporel stable. Une récente étude, publiée dans ScienceDaily en 2019, a mis en lumière le lien indéniable entre la génétique et la gestion du poids.
La génétique et la perte de poids : un lien essentiel
Les chercheurs ont rassemblé un échantillon impressionnant de 14 040 individus, comprenant des personnes minces, de poids normal et obèses. Ce qui a retenu leur attention, c’est la découverte de modèles génétiques distincts dans chaque groupe. Plus spécifiquement, les personnes obèses semblaient partager un ensemble de gènes liés au surpoids, rendant la perte de poids plus difficile pour elles. En revanche, les individus minces présentaient une charge génétique moindre, favorisant ainsi une meilleure régulation du poids corporel.
Parmi les voix importantes de cette étude, Sadaf Farooqi, chercheuse à l’Université de Cambridge, souligne que la génétique joue un rôle crucial dans la régulation du poids corporel. Elle insiste sur le fait que les personnes minces ne sont pas nécessairement moralement supérieures. Elles bénéficient simplement d’une composition génétique différente qui les rend moins susceptibles de souffrir d’obésité.
L’impact de la variation génétique FTO sur le métabolisme
Une variation génétique spécifique, connue sous le nom de FTO, a attiré une attention particulière dans le cadre de cette étude. Les chercheurs ont découvert que les individus porteurs de cette variation avaient une activité accrue de certains gènes, notamment IRX3 et IRX5, qui sont associés à un métabolisme moins efficace.
Cela signifie que les porteurs de la variation FTO ont tendance à accumuler plus facilement les calories, ce qui peut conduire à un gain de poids excessif. Cette découverte remet en question l’idée selon laquelle suivre un régime intensif serait la solution ultime pour perdre du poids. En réalité, il est crucial de comprendre les mécanismes génétiques sous-jacents et d’adapter les approches de perte de poids en conséquence.
Melina Claussnitzer l’une des chercheuses impliquées dans l’étude, met en lumière l’importance de prendre en compte la diversité génétique individuelle dans la gestion du poids. Elle souligne également que la régulation de l’appétit et la propension à faire de l’exercice peuvent être influencées par cette variation génétique spécifique.
Dépasser les jugements et embrasser la diversité génétique
Il est crucial de reconnaître que la génétique joue un rôle majeur dans notre capacité à maintenir un poids corporel sain. Les personnes qui semblent pouvoir manger ce qu’elles veulent sans prendre de poids ne sont pas nécessairement dotées d’une volonté de fer, mais peuvent simplement bénéficier d’une composition génétique favorable.
Ainsi, il est essentiel d’éviter les jugements sur le poids corporel et de reconnaître la complexité des facteurs qui influent sur la perte de poids. Plutôt que de stigmatiser les individus en fonction de leur apparence physique, il est important de promouvoir une approche holistique de la santé, qui tient compte à la fois des facteurs génétiques et environnementaux.