Le prêt à taux zéro fait peau neuve en 2024 ! Plafonds relevés, nouvelles conditions d’éligibilité, montants revus à la hausse… Découvrez comment ce coup de pouce de l’État pourrait vous permettre de concrétiser votre rêve immobilier plus facilement que jamais.
Résumé :
- Le PTZ est prolongé jusqu’à fin 2027
- Les plafonds de revenus ont été augmentés
- Une 4ème tranche de revenus a été créée pour les classes moyennes
- Le montant maximum du PTZ atteint 180 000 € dans le neuf
- Les conditions d’éligibilité ont été modifiées pour le neuf et l’ancien
Vous rêvez de devenir propriétaire mais les prix de l’immobilier vous font reculer ? Bonne nouvelle : le prêt à taux zéro (PTZ) vient d’être remanié pour vous donner un sérieux coup de pouce. Ce dispositif d’État, qui permet de financer une partie de votre première acquisition immobilière sans intérêts, a connu une refonte majeure pour les offres émises depuis le 1er avril 2024. Plafonds de revenus relevés, montants revus à la hausse, nouvelles conditions d’éligibilité… Décryptons ensemble ces changements qui pourraient bien faire de vous un heureux propriétaire plus tôt que prévu.
Les nouvelles conditions d’éligibilité au PTZ
Le PTZ version 2024 redessine la carte de l’accession à la propriété en France. Dans le neuf, le dispositif se recentre sur l’acquisition de logements collectifs dans les zones dites « tendues » (A, A bis et B1), où la demande dépasse largement l’offre. Exit donc les maisons individuelles neuves dans les zones B2 et C, sauf pour certaines opérations spécifiques comme les contrats de prêt social location-accession (PSLA) ou les baux réels solidaires (BRS).
Du côté de l’ancien, le PTZ se focalise désormais sur les secteurs « détendus », mais attention : il faudra mettre la main à la pâte ! L’octroi du prêt est en effet conditionné à la réalisation de travaux de rénovation énergétique représentant au minimum 25% du coût total de l’opération. Une façon pour l’État de conjuguer accession à la propriété et transition écologique.
Qui peut prétendre à ce coup de pouce financier ? Le PTZ reste l’apanage des primo-accédants, c’est-à-dire des personnes n’ayant pas été propriétaires de leur résidence principale au cours des deux dernières années. Mais la grande nouveauté, c’est l’élargissement des critères de revenus.
Le financement revu à la hausse
C’est l’une des mesures phares de cette réforme : les plafonds de ressources ont été significativement augmentés pour les deux premières tranches du barème, correspondant aux revenus les plus modestes. Mais ce n’est pas tout ! Une quatrième tranche fait son apparition, permettant aux classes moyennes de bénéficier elles aussi de ce coup de pouce bienvenu.
Cette révision des tranches de revenus a un impact direct sur la quotité du prêt, c’est-à-dire la part du projet finançable avec un PTZ. Celle-ci s’élève désormais à :
- 50% pour la première tranche (contre 40% auparavant)
- 40% pour les deuxième et troisième tranches
- 20% pour la nouvelle quatrième tranche
Concrètement, cela se traduit par des montants potentiellement plus élevés. Le PTZ peut ainsi atteindre jusqu’à 180 000 € dans le neuf et 132 000 € dans l’ancien. De quoi donner un sérieux coup d’accélérateur à votre projet immobilier !
Prenons quelques exemples pour mieux comprendre :
- Un couple avec deux enfants, achetant une maison ancienne à Angoulême pour 250 000 € (travaux compris), pourrait obtenir un PTZ de 92 400 €, grâce à une quotité de 40% (tranche 3 des revenus).
- Un célibataire de la tranche 4, lui, pourrait prétendre à 30 000 € de PTZ pour l’achat d’un appartement neuf à Chessy, en Seine-et-Marne (zone A).
Les modalités de remboursement au PTZ
Si le PTZ vous permet d’emprunter sans intérêts, il faut tout de même le rembourser ! La durée maximale du prêt est fixée à 25 ans, mais là encore, les modalités varient selon votre tranche de revenus.
L’une des grandes forces du PTZ, c’est la période de différé qu’il offre. Durant cette période, vous ne remboursez pas le prêt, ce qui vous permet de souffler un peu financièrement. La durée de ce différé dépend de votre tranche de revenus :
- 10 ans pour la tranche 1
- 8 ans pour la tranche 2
- 2 ans pour la tranche 3
- Pas de différé pour la tranche 4, avec un remboursement sur 10 ans
Ces modalités permettent d’adapter le remboursement à la situation financière de chaque emprunteur, rendant le PTZ accessible à un plus grand nombre.
Le nouveau visage du PTZ en 2024 marque une volonté claire de l’État de dynamiser l’accession à la propriété, tout en l’orientant vers des objectifs de mixité sociale et de transition écologique. Avec des plafonds de revenus relevés, des montants potentiellement plus importants et des conditions d’éligibilité repensées, ce dispositif pourrait bien être la clé qui ouvrira la porte de votre futur chez-vous.
Néanmoins, il est important de garder à l’esprit que le PTZ n’est qu’un complément de financement. Il devra s’articuler avec d’autres prêts et, bien sûr, votre apport personnel. Avant de vous lancer, n’hésitez pas à consulter un professionnel du crédit qui pourra vous aider à monter un plan de financement adapté à votre situation. Qui sait ? Peut-être que 2024 sera l’année où vous deviendrez enfin propriétaire !