L’inflation qui sévit actuellement dans la plupart des parties du monde n’épargne pas les secteurs des jouets d’enfants et repas de Noël. Les principales raisons à cela : la flambée des matières premières et la hausse de l’énergie. Cette fin d’année s’annonce difficile pour les ménages qui devront faire avec la hausse des prix.
Une hausse autour de 3 à 6%
Si on peut affirmer que l’inflation touche pratiquement tous les secteurs d’activité, il reste tout de même difficile de situer avec exactitude à quel taux se situe la hausse des prix. JouetClub affirme quant à lui que la hausse tourne autour de 3% « on a constaté avec les jouets reconduits cette année sur notre catalogue de Noël qu’on avait un niveau d’inflation qui était de 3,61%, ce qui reste très modéré par rapport à l’inflation nationale » selon Frank Mathais, porte-parole de l’établissement. Quand l’Insee parle plutôt d’une augmentation des prix sur « jouets et articles de fêtes » de l’ordre de 3,9%.
Ce vent d’optimisme n’est pas du tout partagé par tous les acteurs du secteur, certains avançant des hausses moyennes de 6%. Pour de nombreux produits de consommation, les hausses des prix atteignent même les 9% « C’est sensiblement moins que les produits de grande consommation ou en moyenne on est à +9% », comme l’affirmait Philippe Gueydon, patron de King Jouet au micro de BMFTV. Il faut toutefois relativiser car tous les produits ne sont pas touchés au même niveau.
Jouets électroniques, peluches… des catégories plus touchées que d’autres
Les jouets comme les grosses peluches sont bien plus touchés que d’autres, car pour la plupart ils sont fabriqués à l’étranger, en Chine notamment. « Avec la hausse des coûts logistiques, quand vous faites venir des produits d’Asie, plus les articles ont volumineux, plus vous payez cher en container », de l’aveu de Franck Mathais. Il s’agit peut-être de trouver d’autres alternatives pour proposer des coûts abordables pour le public.
C’est l’option de certains fabricants qui font le choix de relocaliser leur fabrication en France dans le but de mettre sur le marché une offre abordable. Franck Mathais de poursuivre : L’un de nos fabricants de grosses peluches a relocalisé sa production, et propose désormais sa peluche à 30 euros moins cher que s’il la faisait venir de Chine ». Les jouets électroniques par contre souffrent beaucoup plus de l’inflation du fait de la hausse des tarifs de leurs composantes « Certaines voitures électriques, dans lesquels les enfants peuvent monter, ont par exemple pris entre 30 et 50 euros de hausse ».
Une inflation plus ou moins contenue
« Le marché du jouet a toujours été un marché résilient dans les périodes de difficultés économiques. Là où les gens doivent un peu serrer le porte-monnaie, ce n’est pas a priori sur les dépenses de Noël et a fortiori pas sur les dépenses de l’enfant. On n’est pas trop inquiet, le marché se porte correctement », cette déclaration de Philippe Gueydon vise à rassurer les clients. En effet, les acteurs des différents secteurs concernés se sont entendus pour maintenir à un niveau relativement acceptable les hausse des prix de certains produits jusqu’à Noël.