Cependant, une question intrigante se pose : pourquoi ces micro-réveils semblent-ils toujours survenir à la même heure précise ? Ajoutons à cela une réflexion supplémentaire pour approfondir notre compréhension.
Comprendre les micro-réveils nocturnes et leur régularité
Les micro-réveils nocturnes, bien que fréquents, sont un phénomène physiologique normal. Ils sont généralement associés à la structure cyclique de notre sommeil. Au cours d’une nuit, nous passons par 4 à 6 cycles de sommeil, comprenant du sommeil lent profond et du sommeil paradoxal.
La proportion de ces deux types de sommeil varie entre le début et la fin de la nuit. Pour un adulte, un cycle de sommeil dure environ 90 minutes.
À la fin de chaque cycle de sommeil, nous nous réveillons. Cependant, il s’agit le plus souvent de micro-réveils, d’une durée de 15 à 30 secondes, dont nous ne gardons généralement pas de souvenir en raison de leur brièveté. Comme l’explique le Dr Marc Rey, neurologue spécialiste du sommeil et président de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV).
Il arrive parfois que ces réveils durent un peu plus longtemps, nous donnant l’occasion de nous retourner, de boire ou d’aller aux toilettes. Que ce soit dans un cas ou dans l’autre, il n’y a rien d’anormal à cela. Ces micro-réveils font partie intégrante de notre cycle de sommeil.
Les cycles de sommeil et l’impression d’un sommeil léger
Le réveil à 4 heures du matin marque la fin du 3e ou 4e cycle de sommeil pour une personne qui se couche entre 23 heures et minuit, comme le souligne un neurologue spécialiste du sommeil.
Les premiers cycles de sommeil, associés au sommeil lent, sont les plus réparateurs et aident à consolider ce que nous avons appris. Cependant, les cycles de sommeil du matin ont « moins de pression de sommeil », ce qui peut rendre le réveil plus long et mémorable. À 4 heures du matin, on est à la fin d’un cycle, et on sait que les cycles du matin sont moins riches en sommeil lent profond, voire en sont dépourvus.
En conséquence, on peut avoir l’impression d’être dans un sommeil plus léger, surtout parce qu’il y a aussi plus de sommeil paradoxal dans les cycles du matin, ce qui peut nous donner l’impression de rêver ou d’être dans un état intermédiaire. Cela n’est absolument pas pathologique », rassure notre expert.
Réveils prolongés : un signe de pathologie ?
Si les périodes de réveil durent systématiquement plus de 30 minutes et qu’il est très difficile de se rendormir, cela peut indiquer une pathologie. Un déficit de sommeil peut entraîner des troubles de l’humeur et des syndromes dépressifs, une prise de poids, ainsi qu’une affaiblissement du système immunitaire. Il est donc crucial de consulter un professionnel de la santé pour identifier les causes de ces réveils nocturnes inopportuns.
Souvent, une mauvaise routine de sommeil est le problème. Adopter des horaires de coucher réguliers, éviter les stimulants (alcool, thé, café) après 17 heures, limiter les siestes pendant la journée, éviter les repas lourds le soir, créer un environnement favorable au sommeil (bonne literie, obscurité, silence), pratiquer des activités relaxantes avant de dormir, et éteindre les écrans deux heures avant le coucher peuvent aider à réguler le sommeil.
Enfin, il est recommandé d’éviter une lumière trop intense le soir car cela peut perturber le rythme circadien et l’endormissement.