Si la dépression post-partum était jusque-là mal connue du grand public, ce n’est plus le cas à ce jour. En effet, elle est désormais mesurée avec des statistiques claires. On apprend par exemple que jusqu’à 20% de mères souffrent de dépression postnatale quelques mois après leur accouchement. Un dépistage rapide permet d’éviter des cas graves.
Dépression post-partum : qu’est-ce que c’est ?
Il peut arriver qu’après un accouchement, une maman ait un sentiment de peur, de confusion et de doute. Elle peut être submergée par ses émotions, remettre en cause ses capacités à être une bonne mère. En clair, certaines femmes sont soumises à une dépression après un accouchement, c’est ce qu’on désigne par « dépression post-partum ». La plupart de ces femmes sont gagnées par une tristesse passagère encore appelée « baby blues », qui les conduit inéluctablement vers un état de dépression beaucoup plus sérieux, cliniquement appelée post-partum.
En fait, traverser une période dépressive après un accouchement est chose commune chez les mamans, mais généralement, cet état est bref et disparaît au bout de quelques jours. En revanche, quand les symptômes s’éternisent et tendent à s’aggraver, nous sommes là face à un cas de dépression clinique. Par ailleurs, c’est une crise dépressive qui a longtemps été négligée en France.
Un mal très présent en France
La dépression post-partum prend de plus en plus de l’ampleur chez les mamans et de nombreux témoignages abondent. C’est le cas de la célèbre nageuse française Laure Manaudou qui a avoué avoir souffert de dépression post-partum : « Je me suis sentie submergée, étouffée, c’était trop… En tant que sportive, je suis censée être dure… Or, j’étais fatiguée, énervée, j’avais l’impression de ne pas savoir m’occuper de mon fils, le troisième». Une situation qui a duré pendant une année. Comme elle, plusieurs mamans en souffrent, au point où Société française de médecine périnatale a décidé de prendre au sérieux ce sujet.
Société française de médecine périnatale a rendu public une enquête l’année dernière qui révélait que plus de 16% des femmes qui donnent naissance en France présentent les signes de dépression post-partum. Ces signes sont très souvent visibles deux mois après qu’elles aient donné naissance. Ces signaux sont parfois négligés, car 80% de nouvelles mamans sont en proie à des signes bénins et passagers. Par ailleurs, il faut noter que ces statistiques viennent pour la toute première fois mesurer la dépression post-partum dans l’hexagone. On apprend par exemple que la France se classe dans la moyenne de dépression maternelle postnatale, par rapport aux autres pays qui présentent les mêmes caractéristiques.Cette dépression postnatale présente différentes formes, parmi lesquelles la plus grave est la psychose postpartum. Il est dès lors recommandé aux femmes qui viennent d’accoucher de consulter un spécialiste au cas où elles ressentiraient certains de ces symptômes : colère, sentiment d’insécurité, de tristesse et d’irritabilité. Une prise en charge rapide peut éviter de développer des formes plus graves qui peuvent présenter des dangers pour la maman et son bébé.